Des besoins, toujours des besoins... Finalement, c’est très consumériste comme vision de l’application mobile.
Parce que c’est défaitiste. Comme si votre application ne pouvait pas plaire à tout le monde.
Avec des fonctionnalités dans tous les sens mais sans vraiment d’utilité, rien que pour la beauté du geste. Promis, vous aurez l’application la plus bling du secteur culturel.
Ce n’est pas parce que vous en connaissez déjà un rayon sur le sujet que vous n’avez pas le droit à un dispositif de médiation rien que pour vous.
Vous pourriez faire entrer une thèse et l’encyclopédie dans votre application « guide de visite », alors pourquoi vous en priver ? Et s’il est fatiguant de lire sur son téléphone, et bien seuls les braves iront jusqu’au bout. C’est à ça qu’on les reconnaît.
Aucun problème si votre application est redondante avec les autres dispositifs de médiation. Après tout, apprendre comme enseigner, c’est avant tout répéter.
Comme dans les films d’espionnage, une information, ça se cherche, ça se mérite. En voilà un bon moyen de scénariser la visite !
Les visiteurs sont néfastes à la conservation des œuvres. Ils promènent leurs manteaux humides et plein de poussière dans toutes les collections, leurs enfants sont turbulents et dieu sait qu’ils deviennent maladroits avec une perche à selfies entre les mains. Non, décidément, mieux vaut qu’ils ne découvrent jamais où le musée se trouve et quand il est ouvert.
Intriguez les utilisateurs, entretenez le mystère. C’est la clef.
Stendhal a dédicacé sa « Chartreuse de Parme » to the happy few. Faites pareil avec votre application.
Ou sinon, vous pouvez faire l'inverse de tous ces conseils, et obtenir une application de grande qualité, qui séduira vos publics et leur offrira une expérience enrichie. C'est quand même mieux, non ?